Wiki La Grande Bibliothèque des Explorateurs
Advertisement

Étude de l'adoration des Daedra

Par Haderus de Gottlesfont

L'adoration des Daedra n'est pas interdite par la loi en Cyrodiil. Cette tolérance résulte principalement de la charte impériale autorisant la guilde des mages à les invoquer. Quoi qu'il en soit, l'opinion, tant publique que privée, est si nettement opposée à ce culte que ceux qui pratiquent des rituels daedriques le font en secret.

Il convient cependant de noter que les autres provinces peuvent considérer le problème sous un angle très différent. Même en Cyrodiil, l'opinion générale a beaucoup évolué au fil des années, et il existe encore des communautés connues pour adorer les Daedra. Les plus traditionnels sont poussés par la piété et une conviction personnelle, mais de nombreux adorateurs modernes sont animés par une soif de pouvoirs ésotériques. Des héros de toutes affiliations partent ainsi en quête des légendaires reliques daedriques pour les importants bénéfices qu'elles procurent au combat et dans l'usage de la magie.

J'ai personnellement découvert une communauté qui vénère Azura, la reine de l'aube et du couchant. Un chercheur s'intéressant au culte des Daedra peut mener ses recherches de plusieurs façons : en étudiant la littérature sur le sujet, en partant à la découverte d'anciens sanctuaires daedriques, en questionnant des informateurs locaux ou en interrogeant les adorateurs eux-mêmes. Moi-même, j'ai dû faire appel à toutes ces méthodes pour découvrir le sanctuaire d'Azura.

J'ai d'abord lu des ouvrages de référence pour rassembler de précieuses informations concernant les sanctuaires daedriques. Mes recherches m'ont ainsi permis de comprendre que les sanctuaires de Cyrodiil prennent généralement la forme de statues du prince Daedra concerné. On les trouve habituellement le plus loin possible de tout campement. Chaque sanctuaire est en outre associé à une communauté d'adorateurs communément appelée « cercle », ainsi qu'à un moment particulier – souvent un jour de la semaine – où il devient possible de solliciter directement le seigneur qui lui est associé. J'ai également appris que ce dernier ne daigne généralement répondre que s'il juge que le demandeur a accompli des prouesses ou fait preuve d'une grande force de caractère, et qu'il se manifeste uniquement si l'offrande appropriée lui est faite (le choix de l'offrande étant généralement un secret connu de la seule communauté d'adorateurs). Pour finir, les Seigneurs Daedra choisissent souvent d'offrir un puissant artefact à un adorateur en échange de l'accomplissement d'une tâche ou d'un service donné.

J'ai ensuite interrogé des individus ayant une connaissance approfondie des terres alentour. Deux types d'informateurs m'ont été particulièrement utiles : les chasseurs expérimentés et autres aventuriers (susceptibles de découvrir les sanctuaires lors de leurs pérégrinations), et les érudits de la guilde des mages. Dans le cas du sanctuaire d'Azura, les deux sources m'ont été profitables. J'ai rencontré un chasseur de Cheydinhal ayant découvert une étrange statue au cours de l'une de ses expéditions. La statue représentait une femme aux bras tendus, tenant une étoile dans une main et un croissant de lune dans l'autre. Et bien qu'il ait évité la statue sous le coup d'une peur superstitieuse, il en avait néanmoins mémorisé l'emplacement : loin au nord de Cheydinhal, au nord-ouest du lac Arrius, dans les cimes des montagnes de Jerall. Puis je me suis rendu à la guilde des mages avec une description de la statue et j'ai pu confirmer l'identité de la Daedra concernée.

Ayant découvert l'emplacement du sanctuaire, je m'y suis rendu et j'y ai rencontré sa communauté d'adorateurs. Du fait de l'ostracisme qui frappe le culte des Daedra, ces derniers ont d'abord hésité à admettre leur identité. Mais une fois leur confiance gagnée, ils ont accepté de me révéler le secret de la période à laquelle Azura est susceptible d'accéder à leurs demandes (du crépuscule à l'aube) et m'ont confié que l'offrande requise consistait en une mesure de cette poussière lumineuse que l'on tire des feux follets.

Je ne suis cependant rien de plus qu'un chercheur et un érudit. Il n'était donc pas en mon pouvoir de trouver un feu follet pour obtenir cette poussière. Je ne suis pas non plus certain qu'Azura m'aurait trouvé digne de lui faire une telle offrande, même si j'avais été en mesure de la faire. Mais on m'a assuré qu'en cas de réponse favorable, Azura m'aurait confié une quête d'un genre ou d'un autre qui, si je l'avais accomplie, m'aurait valu la remise de l'Étoile d'Azura, un artefact daedrique aux pouvoirs légendaires.

Depuis, j'ai entendu des rumeurs au sujet de l'existence en Cyrodiil de plusieurs autres sanctuaires daedriques, des Seigneurs Daedra auxquels ils sont dédiés et des artefacts daedriques qui attendent le héros capable d'accomplir leurs quêtes. Hircine le chasseur, par exemple, est lié à la légende de la Peau du Sauveur, une puissante armure enchantée. L'épée nommée Volendrung est pour sa part associée à Malacath, seigneur des monstres, et la Masse de Molag Bal est également considérée comme sacrée par les adorateurs des Daedra. D'autres seigneurs, leurs sanctuaires et leurs adorateurs, restent encore à découvrir en Cyrodiil pour les chercheurs les plus dévoués et les plus opiniâtres.

Advertisement